notre café équitable
Le commerce équitable, c’est d’abord un outil qui permet aux producteurs de s’organiser en des coopératives démocratiques et transparentes pour être plus forts face au marché. Il stabilise les prix et crée des conditions qui doivent permettre aux producteurs d’investir. Progressivement, les producteurs sont encouragés à réduire tous les intrants chimiques et introduire des méthodes biologiques. Un différentiel de prix encourage la conversion et la certification bio.
LA FILIÈRE CAFÉ DANS LE SYSTÈME FAIRTRADE / MAX HAVELAAR
La première filière de commerce équitable labellisé fut mise en place en 1988, à l’initiative de la coopérative UCIRI, installée dans le Chiapas au Mexique, et d’une ONG hollandaise. Ce partenariat a vu le jour dans un contexte d’effondrement des prix et des filières et, côté demande, de l’émergence d’une recherche par les consommateurs de café spéciaux, porteurs de qualité gustative, associés à une origine ou répondant à des critères sociaux et environnementaux.
Un des effets primordiaux du commerce équitable pour le secteur du café réside dans la stabilisation des prix payés aux coopératives, puis au producteur individuel. En période de prix bas, les producteurs certifiés peuvent recevoir jusqu’au double du prix payé sur les marchés locaux conventionnels. Le versement de la prime du commerce équitable a également ouvert la possibilité d’investir dans l’amélioration des systèmes de production, dans la formation et la qualité des produits, voire de diversifier les productions et développer la transformation directe pour capter une plus grande valeur ajoutée. Certaines coopératives parviennent à développer des capacités propres d’exportation, de façon à limiter les intermédiaires.
Plus largement, les revenus du commerce équitable sont un soutien à l’amélioration des conditions de vie et des infrastructures pour les populations rurales des régions productrices, souvent marginalisées et enclavées. Au niveau mondial, le montant total de la prime reçue par les producteurs de café labellisé s’est élevé à 51 millions d’euros en 2015.
Enfin, en favorisant le développement économique et la pérennité des exploitations familiales caféières et en encourageant des pratiques agricoles durables, cette dynamique peut également contribuer à valoriser les services environnementaux rendus par les systèmes de culture du café agroforestiers, le plus souvent implantés dans des milieux montagneux, à la fois fragiles et très riches en biodiversité.
Près de 445 coopératives produisent du café équitable, représentant plus de 844 000 petits producteurs de café dans 30 pays d’origine en Amérique Latine, Afrique, Asie et Océanie.
Source : www.maxhavelaarfrance.org